Les droits
de l'enfant :
une culture
commune !

Le projet Européen

Les objectifs

La Fondation Grancher s’est associée à deux autres associations – DEI France et Grandir Dignement – pour répondre en 2021 à un appel à projet européen intitulé : Les droits de l’enfant : une culture commune !

Le projet retenu par la Commission européenne a pour objet de concevoir et mettre en œuvre un certain nombre d’actions autour de la sensibilisation et de la formation des différents acteurs par chacun des partenaires du projet.

Objectif général

Permettre aux Droits fondamentaux de l’enfant en tant que droits humains (universels et indivisibles) basés sur l’intérêt supérieur de l’enfant, de devenir une culture commune aux enfants, aux familles, aux professionnels, aux bénévoles et à tout acteur engagé auprès des enfants.

Objectif spécifique 1

Sensibiliser les enfants -et leur famille-notamment, ceux les plus éloignés de leurs droits à la connaissance et à l’exercice de leurs droits, en particulier leur droit à l’information et à l’expression, afin de favoriser leur participation aux décisions dans toutes les affaires qui le concernent.

Objectif spécifique 2

Instaurer à destination de l’ensemble des acteurs de l’enfance et de la famille des modules et des outils de sensibilisation, coconstruits avec les enfants, relatifs à leurs droits, notamment à la participation : droits d’’information, d’expression de ses opinion ou choix, droit d’être défendu, droit de réunion et d’association…

Sommaire

Les publics visés par l’appel à projet

  • Enfants et leurs familles.
  • Enfants les plus éloignés de leurs droits (et leurs familles) notamment ceux privés ou ayant été privés de liberté ; en situation de placement institutionnel, issus de quartier défavorisé ou habitat précaire, en situation de handicap, en migration.
  • Professionnels du social et médico-social du secteur public ou associatif (services sociaux locaux, scolaires, ASE, PMI, club de prévention, intervention à domicile).
  • Professionnels de la justice (magistrats, P J.J, Administration pénitentiaire, avocats).
  • Les centres de formation (Travail social, magistrature, police, ENAP…).
  • Association d’éducation populaires, d’entraide et de jeunes engagés dans le soutien aux enfants, aux familles et dans la défense des droits.

Les attendus

Les enfants, y compris ceux les plus éloignés de leurs droits, sont connaisseurs et défenseurs de leurs droits et en particulier du droit à la participation (à être entendu et à l’exercice de leurs droits).

  • Référencer les méthodes pédagogiques et les outils de connaissance des droits de l’enfant pour les mutualiser.
  • Sensibiliser aux droits de l’enfant, par une pédagogie interactive et ludique, -au sein même des institutions et avec les professionnels qui les prennent en charge, les enfants qui vivent des situations spécifiques : grande précarité sociale (quartiers dégradés, bidonvilles, squats), accueil en structure d’hébergement familial (CHRS), séparation d’avec les parents (accueil familial ou en maison d’enfants), parcours migratoire (CADA), enfants incarcérés ou en mesure pénale.
  • Co-créer avec des jeunes engagés, y compris ceux les plus éloignés de leurs droits, des modules et outils de connaissance aux droits de l’enfant. Développer un focus particulier sur le droit à la participation, à être entendu et à exprimer son avis sur les diverses décisions les concernant.
  • Organiser, à échelle nationale, des cycles de formation/sensibilisation (pédagogie active) afin de diffuser ces modules/outils auprès de tous les enfants : établissements scolaires, services municipaux, acteurs de la politique de la ville …

Les acteurs du social et du médico-social ont une meilleure connaissance des droits des enfants et en particulier, du droit à la participation et à être entendu

  • Proposer une formation générale sur les droits de l’enfant, dans une approche droits de l’homme, à destination des acteurs de l’enfance et de la famille.
  • Proposer une sensibilisation à l’approche des droits de l’enfant à un public élargi (secteur pénitentiaire, administratif…).
  • Identifier et accompagner des acteurs volontaires précédemment formés dans une expérimentation d’un projet de participation des enfants.
  • Diffuser les cycles de formation/sensibilisation auprès des structures de formation : écoles de travail social, université, école de la PJJ, ENAP, école de la magistrature etc…

Les mécanismes de participation des enfants sont davantage connus, essaimer et expérimenter

  • Accompagner la création ou le renforcement des Conseils de vie sociale à partir des expériences réussies et expérimenter une première mise en réseau.
  • Renforcer le partenariat avec le Défenseur pour la grande consultation annuelle « Entends moi, j’ai des droits » en intégrant de nouveaux groupes d’enfants, notamment les plus éloignés de leurs droits et en développant l’expression créative qui, par le biais de la culture, fait entendre leur voix dans l’espace politique.
  • Favoriser la participation des jeunes aux divers rapports (rapport alternatif au comité des droits de l’enfant de l’ONU, rapport du Défenseur, recommandations…).
  • Impulser la création de collèges d’enfants, au sein des institutions de conseil auprès du gouvernement (CNPE, CNLE, CNCDH…).
  • Identifier, au niveau national et européen, les mécanismes de participation des enfants notamment les plus éloignés et favoriser leur expérimentation (avec adaptation) en France.
  • Élaborer un rapport de pratiques inspirantes relatives au droit à la participation sur la base des projets identifiés/ expérimentés.

Nos actions

En 2021, la Fondation Grancher a commencé par établir un état des lieux de l’état de connaissance des droits des enfants par les professionnels de la Fondation en envoyant un questionnaire en interne. Cela a permis d’élaboré le diagnostic demandé par l’Union Européenne.

En parallèle, les Copil’hôtes ont entamé un premier projet de clip de rap avec l’artiste Bakar intitulé « Nos songes ». Cela a permis aux enfants de s’interroger sur leurs droits, leurs rêves, leurs craintes. Un exercice très fédérateur qui a permis de porter fièrement leur message à travers plusieurs temps de sensibilisation organisés au sein d’écoles, de la préfecture de Chartres ou encore lors de la consultation nationale du défenseur des droits des moins de 18 ans.

Les enfants ont eu l’heureuse surprise de voir que les adultes, les professionnels (éducateurs, assistants familiaux, psychologue, membre du CA…) le défenseur des droits, ont répondu à leurs messages véhiculés dans le premier clip avec « À vous » le deuxième clip toujours piloté par Bakar.

Autre projet en cours, qui concerne cette fois ci l’ensemble des établissements de la Fondation, est ADELPHES. Après la Loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants qui pose « l’interdiction de la séparation des fratries (frères et sœurs), sauf si cela est contraire à l’intérêt de l’enfant », une question est posée : quune fratrie en placement familial ? Nous avons laissé la possibilité aux enfants accueillis asein de la Fondation Grancher de pouvoir donner leur(s) définition(s) de la fratrie et éventuellement de nous présenter la leur, sous l’objectif de Nicolas Friess, photographe qui a déjà collaboré à plusieurs reprise avec la Fondation.

En tout, ce seront 7 projets qui seront portés par la Fondation Grancher, enfants et professionnels, main dans la main. Ces projets seront restitués à l’occasion d’un colloque courant décembre 2023.

La plateforme IURA (qui signifie « DROIT » en latin)  permet de sensibiliser les publics visés à travers les projets développés dans le cadre de l’appel à projet. L’outil permet également aux Copil’hôtes de s’exprimer sur leur plateforme dédiée et de mettre en valeur leurs actions autour des Droits de l’enfant.

Nos
partenaires

DEI-France

DEI-France est la section France de l’ONG – Défense des enfants international – crée en 1979, pour accompagner la rédaction de la CIDE, jusqu’à son adoption. Le mouvement DEI compte aujourd’hui 40 sections.

DEI-France a  trois grandes missions :

  • Faire connaître la CIDE à tous : professionnels, parents, enfants.
  • Veiller à son application. Elle co-coordonne, à ce titre, le collectif AEDE (Agir ensemble pour les droits de l’enfant) qui réunit 60 acteurs, notamment pour élaborer le ou les rapport alternatifs en vue de l’audition de la France par l’ONU (en 2002).
  • Favoriser la participation des enfants et des jeunes à la défense des droits humains.

Grandir Dignement

  • Grandir Dignement est une ONG française à but non lucratif qui intervient auprès des enfants confrontés à la justice. Elle œuvre simultanément en France, à Madagascar et au Niger. Grandir Dignement considère que chaque enfant, quel que soit son passé, doit être traité dans le respect de sa dignité humaine et doit pouvoir devenir acteur de sa vie et de la société.
  • Sa stratégie poursuit trois objectifs complémentaires :
  • Protéger les enfants détenus et les accompagner dans leur réinsertion ;
  • Promouvoir les alternatives à la détention et les dispositifs post-carcéraux ;
  • Appuyer les institutions et mener un plaidoyer en faveur d’une amélioration du traitement et de la perception des enfants en conflit avec a loi.